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ANGERS : Souvenirs du château de LA BOURDONNAYE

Mercredi 28 Février 2024 à 13h30

Lot 152
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois Grâces", panneau de noyer parqueté...

* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
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* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...
* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois...

* REGNAULT, Jean-Baptiste, dit le Baron Regnault (Paris, 1754-1829)."Les Trois Grâces", panneau de noyer parqueté signé en bas vers la droite Regnault, en haut une étiquette avec le N° 822, encadré à l'ovale. 61,5 x 45,5 cm (petits manques).

Provenance : vente après-décès de l'artiste, le 1er mars 1830, sur place dans l'atelier (expert Charles Paillet), n°6 : "Le même sujet, de forme ovale et dans une petite dimension".

Oeuvres en rapport : grand format au musée du Louvre, peint vers 1793-1794, daté an II, exposé en 1799, puis léguée au musée du Louvre par le docteur Louis Lacaze en 1869 où il demeure toujours (toile, 204 x 153 cm). Une autre plus petite version, différente de la nôtre a été présentée, à tort, comme venant de la vente d'atelier (panneau, 29 x 23,5 cm, vente à Monaco, Sotheby's, le 16 juin 1990, n°610, puis News York, Newhouse Galleries en 1991). Plusieurs dessins préparatoire ou postérieurs sont recensés (marché de l'art). Une esquisse des Trois Grâces, mais montrées de face et de composition différente est conservée au musée des beaux-Arts d'Angers (panneau, 17,6 x 14,3 cm).

Notre panneau est une version réduite du chef-d'oeuvre de Regnault du Louvre. Suite à la dissolution des Académies en 1793, deux peintres n'exposèrent pas au sein du Salon de 1799, mais un peu à l'écart dans le palais, dans des expositions payantes pour les visiteurs : David, avec L'enlèvement des Sabines et Regnault qui montre cette année-là trois grand formats : Les Trois grâces, Hercule délivrant Alceste et la Mort de Cléopâtre. La composition des Trois Grâces obtint un grand succès public et critique.

Si la pose des trois nus féminins est identique entre la grande version et la nôtre, on note cependant quelques variantes : la toile du Louvre montre les déesses sur un sol de verdure, alors que celui de notre panneau est minéral. Les deux grâces de côté présentent également des différences : une unique fleur rouge orne les cheveux de la déesse de droite et celle de gauche est peinte de profil. Dans notre version, celle de droite est parée de plusieurs fleurs et le visage de celle de gauche est de trois-quarts. Notre tableau est bien une réduction indépendante, avec variantes, plutôt qu'une esquisse préparatoire.

Son sujet de notre panneau est inspiré de la mythologie grecque. Le poète Hésiode nomme les trois déesses : Aglaé, Euphrosyne et Thalie. Formant ensemble un idéal de beauté, elles illustrent respectivement les attributs de la splendeur, de la joie et de l'abondance, ce qui en fait inévitablement les compagnes de Vénus. Le groupe de marbre antique de la bibliothèque Piccolomini de la cathédrale de Sienne a imposé une représentation dont la composition a traversé inlassablement l'histoire de l'art. De nombreux maîtres en reprennent l'ordonnance, l'enchainement des mêmes poses, depuis Botticelli (Florence, Galerie des Offices), Raphaël (Musée Condé, Chantilly), Rubens (Madrid, musée du Prado) ou encore le sculpteur Canova (première version vers 1813, Saint Petersbourg, musée de l'Ermitage) jusqu'à Robert Delaunay (Paris, Centre Pompidou, MNAM).

Tout en conservant la composition classique, Regnault réinterprète le modèle antique : il cherche un équilibre entre la sensualité, l'élégance du rococo désormais condamné et banni, et le style sévère de David.

Jean-Baptiste Regnault apprend les rudiments de son art auprès de Jean Bardin, avec lequel il voyage à Rome pendant quatre ans à partir de 1768. Il est ensuite l'élève de Nicolas-Bernard Lépicié, puis termine son apprentissage auprès de Joseph Marie Vien. Après avoir remporté le Prix de Rome en 1776 avec Diogène visité par Alexandre (Paris, Ecole Nationale des Beaux-Arts), il est reçu à l'Académie en 1783 grâce L'éducation d'Achille par le centaure Chiron (Louvre). Suivirent plusieurs succès comme la Descente de croix, peinte pour la chapelle du Château de Fontainebleau en 1789 (Louvre) ou encore Dibutade dessinant le portrait de son amant (château de Versailles). Si Jean-Baptiste Regnault peint davantage les thèmes mythologiques, il aborde également des sujets allégoriques et historiques (La liberté ou la Mort, peinte en 1795 et devise de la Convention conservée à Hambourg, Kunstalle). Exposant aux salons puis professeur à l'Institut, considéré comme l'un des tout premier peintres français, Regnault se retire des salons et de de la vie publique après 1802. Il constitue alors une collection de répliques de ses grands formats exposés précédemment, et qu'on retrouvent dans sa vente après décès.

Provenance : collection particulière
Lot vendu suite décision de justice : Frais acheteur 14,28 % ttc

Estimation : 80 000 € à 120 000 €
Adjugé : 140 000 €

Hôtel des ventes
12 rue des Arènes
49100 ANGERS

Téléphone : 02 41 88 63 89
Fax : 02 41 81 03 07
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