Ivoire, le premier regroupement de maisons de ventes aux enchères en France

BELLE VENTE MOBILIERE dont XXème

Samedi 04 Décembre 2010 à 15h15

Lot 109
Pierre Nicolas LEGRAND, dit LEGRAND de LERANT (Pont l'Evêque 1758...

Pierre Nicolas LEGRAND, dit LEGRAND de LERANT (Pont l'Evêque 1758...

Pierre Nicolas LEGRAND, dit LEGRAND de LERANT (Pont l'Evêque 1758 - Berne 1829). "La gloire de la France : assemblée d'hommes illustres ayant contribué à l'édification du Louvre", toile. 129 x 227,5 cm
Provenance : Vente de la villa Demidoff à Pratolino, Londres, Sotheby's, 21 avril 1969, n°32 (par Louis Lagrenée, repr.). Ancienne collection de M. le Prince de LIGNE-LA TREMOILLE
Devant la colonnade du Louvre édifiée par Claude Perrault, et dans une composition qui s'inspire de l'Ecole d'Athènes de Raphaël au Vatican, l'artiste a mis en scène un grand nombre de personnalités.
A l'arrière-plan et de gauche à droite nous voyons : le roi Philippe-Auguste qui fit construire de 1190 à 1203 le donjon initial ainsi qu'une enceinte quadrangulaire. Ce bâtiment, ouvrage de défense et symbole de la domination militaire, avait pour fonction d'abriter l'arsenal royal.
François I, protecteur des arts, est accompagné de sa cour. Il fit démolir la tour médiévale de la forteresse et reconstruire le palais détruit pendant la guerre de Cent ans.
A l'angle du bâtiment se tient Jeanne d'Arc, reprise du tableau de Simon Vouet conservé au musée d'Orléans. Henri IV converse avec Sully, surintendant des finances. Voulant relancer l'économie par de grands travaux et soucieux d'achever le chantier de ses prédécesseurs en leur donnant une dimension inégalée, ce roi fut à l'origine de ce qu'on appela le Grand Dessein : entre 1595 et 1610, il fait prolonger les Tuileries du côté de la Seine. La Galerie du bord de l'eau reliait directement les appartements du roi au Louvre aux Tuileries par le pavillon de Flore. Pour éviter trop de monotonie, on en confie la réalisation à deux architectes, Jacques II Androuet du Cerceau et Louis Métezeau.
En armure, François d'Espinay (?) grand maître de l'artillerie de France observe le souverain et son ministre tandis que Charles 1er de Bourbon (?), cardinal de Rouen et oncle du roi, se tient en retrait.
Au centre, figure emblématique de la monarchie française : Louis XIV entouré de sa cour de ministres, d'écrivains et d'artistes. Louis XIV semble s'entretenir avec Colbert. Il désigne en 1660 l'architecte Le Vau pour réaliser l'aile orientale, qui devait être l'entrée principale du Louvre, mais Colbert, alors surintendant des bâtiments royaux, fit suspendre les travaux pour retenir l'idée originale de Claude Perrault, qui représentait une longue série de colonnes corinthiennes accouplées et reposant sur un immense soubassement.
En partie droite, Richelieu charge Jacques Lemercier de reprendre la construction du Louvre laissée inachevée par Pierre Lescot. On le voit diriger les recherches de deux architectes travaillant sur un plan. Face à lui, Sublet de Noyer, surintendant des bâtiments de France de 1588 à 1645, esquisse un geste en sa direction. Lemercier ordonna la démolition d'une partie de l'aile nord du Louvre médiéval pour prolonger l'aile Lescot. Il quadrupla la superficie de la cour.
Quand Louis XIV quite le Louvre pour Versailles en 1692, celui-ci est investi par les Académies, chaque discipline étant ici représentée.
Au premier plan à gauche figurent ceux qui ont mis leur art au service du pouvoir : Bossuet, un des plus importants penseurs de l'absolutisme, qui fonda sa théorie de la monarchie à la fois sur la théologie et sur le pragmatisme et un peintre.
Se tournant vers le spectateur en costume de haut fonctionnaire, probablement François Michel Le Tellier, marquis de Louvois et, à ses côtés, Mathieu Molé, premier Président du parlement de Paris puis garde des sceaux.
Sur les marches, les deux personnages tenant une carte sous les ordres de Lemercier, pourraient personnifier l'Architecture. En dessous, un astrologue figurerait la Science et deux personnages en train d'écrire figureraient les Belles Lettres. Sur les trois premières marches est assis un philosophe, qui pourrait personnifier la Politique, que regarderait Vivant-Denon (?), nommé par le premier consul, Directeur général du musée central de la République, plus tard musée Napoléon.
Molière, devant l'allégorie de la Peinture, figurée par un artiste en drapé antique dessinant sur une grande toile, écrit Tartuffe. Devant le Roi Soleil, Corneille rédige Cinna ou La Clémence d'Auguste, sous l'oeil de Racine, tandis que La Fontaine semble s'adresser à eux. Le Brun à droite de la toile, paraît diriger un atelier d'artistes.
Les personnages à droite du premier plan ferment la composition qui se termine sur l'allégorie du Temps. Faut-il y voir une représentation des trois régimes politiques ayant gouverné la France : la royauté, l'Empire sous les traits de Napoléon et la République à leurs pieds ? Napoléon 1er semble l'acteur de cette scène : après avoir rendu sa fonction à la cour carrée en faisant démolir les maisons qui s'y étaient construites, il refait du Louvre la résidence officielle du pouvoir. Il poursuit l'oeuvre débutée par la République et charge Percier et Fontaine de l'ornementation des salles du musée, dès 1804. Ayant fait agrandir la place du carrousel, il y fit placer un arc de triomphe ; Lot vendu sur folle enchère

Adjugé : 54 100 €

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