







1891 - DEUX LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES DE THÉODORE DE BANVILLE, DEUX JOURS AVANT SA MORT
Deux lettres autographes signées de Théodore de Banville, 3 pp. et demie sur 2 feuillets in-8° (13,5 x 21 cm) à en-tête du "10, rue de l'Eperon", datées à Paris les 20 février et 11 mars 1891 : recommandation et critique littéraire. Bon état, plis d'expédition, écriture assez lisible.
Contenu :
Dans la première lettre (20 février 1891) Banville recommande chaleureusement à un correspondant influent un certain Pierre Berger, originaire de Moulins, employé des Ponts-et-Chaussées, pour un poste vacant dans le service du contrôle des chemins de fer d'Orléans à Montluçon. Dans la suivante (du 11 mars 1891) adressée à un "cher poète" - il s'agit d'Henry Mériot - Banville, "très malade", luttant "pour la vie", félicite chaleureusement son correspondant pour son recueil "Les Flûtes de Jade", saluant "un grand effort d'art", une poésie "riche d'images et de belles visions", tout en expliquant qu'il lui est impossible, malgré l'amitié, d'écrire un article critique en raison de ses multiples sollicitations et de son état de santé fragile.
Contexte historique :
Théodore de Banville (1823-1891), poète parnassien, dramaturge et critique littéraire, figure centrale du XIXe siècle littéraire, meurt à Paris le 13 mars 1891. Ces deux lettres datent de ses derniers jours : la seconde, en particulier, écrite le 11 mars 1891, constitue un témoignage poignant de sa lucidité et de son attachement à la poésie malgré la maladie et les "souffrances cruelles" qu'il endure. Le recueil Les Flûtes de Jade (1890) a été écrit par Henry Mériot (1856-1938), poète parnassien et relieur d'art.
Intérêt du document :
Témoignage rare et émouvant des ultimes écrits de Banville.
* On y joint :
- Du même Théodore de BANVILLE : lettre autographe signée à Alfred, témoignant de son implication dans la parution des derniers numéros de "La Résurrection de Lazare", feuilleton collectif du "Corsaire", et de sa présence régulière aux bureaux situés au-dessus de la "Maison du Café de l'Europe" - Paris, 1846.
- Attribué à Henry MÉRIOT (1856-1938) : poème daté de 1924 sur 1 page Grand in-8 (18 x 22,5 cm) sur vergé, hommage à Théophile Gautier. Un témoignage de la postérité du grand poète romantique au XXe siècle, célébré pour sa "gloire immortelle" et sa "rose Poésie". (avec une photo non identifiée).