Depuis combien de temps êtes-vous commissaire-priseur ? 
J’exerce depuis janvier 2015, soit presque une petite décennie déjà… Que le temps passe vite, et la passion du métier est chaque jour un peu plus intense !
 
Pourquoi avez-vous choisi cette profession ?
Parce qu’elle impose une diversité de compétences pour faire face à la multitude de missions et situations auxquelles le commissaire-priseur est confronté au quotidien. Cette profession est riche intellectuellement et humainement. Ce que j’aime le plus c’est l’adrénaline pendant les ventes, le dénouement de tout notre travail se joue au moment du coup de marteau qui adjuge et scelle le sort de l’objet.
 
Votre plus beau souvenir de vente ? 
L’enchère millionnaire obtenue en 2016 lors de la vente du tableau de Frans Francken, aux côtés de mon père et associé au marteau. J’étais en ligne avec l’enchérisseur final qui à la question : Do you want to bid for one million euros ? » a répondu « Yes sure I do want » … Le résultat final est le record historique de notre maison de vente : 1 488 000 €.
 
Votre pire souvenir de vente ?
La vente d’un fond d’atelier d’artiste contemporain local inconnu et loufoque qui n’a pas connu le succès durant sa carrière. Nous étions contraints de vider son atelier, nous présentions près de 300 « œuvres » qui n’ont presque pas trouvé preneur, car le public n’a pas été réceptif à ses créations, un joyeux (et long) moment de solitude !
 
Votre plus belle découverte ?
Un surtout de table de François Xavier Lalanne en biscuit de Sèvres, prêt à être balancé en déchèterie par ses anciens propriétaires qui ignoraient tout de l’objet qu’ils détenaient de famille, puis adjugé par notre maison de ventes 92 000€ L’histoire est belle et les vendeurs se sont offert un beau voyage dans les iles.
 
Votre période préférée dans l’art ?
Fin du XIXe siècle et début du XXe siècle pour la richesse des courants de création qui se sont succédés et des modes et goûts qui ont évolué rapidement … Le début de l’ère du modernisme.
 
Votre objet ou œuvre d’art préféré ?
A contrario je choisirai une œuvre dans le plus pur courant classique : la sculpture du Bernin d’Apollon et Daphné conservée à la Galerie Borghese à Rome. Un chef d’œuvre de réalisme et de sculpture dans le marbre avec une incroyable finesse des détails.
 
Votre conseil de pro, pour un nouvel enchérisseur ?
Pour bien acheter, n’écoutez que son cœur et ses émotions face à l’objet, il ne faut pas que la notion de retour sur investissement guide l’achat, et toujours se fixer une limite de prix à ne pas dépasser.
 
Et pour un futur vendeur ?
Il n’y a pas de bon ou de meilleur moment pour vendre, ni de critère de choix de la plus prestigieuse maison de vente pour l’obtention du meilleur prix. C’est l’objet en lui-même qui fera le prix final, à la condition qu’il soit bien mis en avant. J’ajouterais même qu’un objet exceptionnel vendu en régions aura plus de résonance que s’il est vendu dans la masse des ventes parisiennes.
 
Que vous apporte le groupe IVOIRE ?
Seul on va vite, ensemble on va plus loin… faire partie du Groupe Ivoire permet de donner une dimension nationale à ma maison de ventes basée à Troyes. Grâce à son attachée de presse et tous les leviers de communication du groupe, ma maison de ventes est en mesure de rivaliser avec les grandes maisons parisiennes et anglo-saxonnes pour la mise en valeur d’objets exceptionnels et l’obtention de résultats records !