Première constatation, les bijoux anciens connaissent de forts effets de mode. L’experte évoque d’emblée « les bijoux Art déco, dont le prix a doublé depuis environ trois ans, autant pour de petites bagues qui valaient 150 € et cotent maintenant 300 € que pour des pièces plus importantes ». Les lignes épurées, l’esthétique des bijoux des années 1920-1930 semblent en effet susciter beaucoup d’intérêt. Plus surprenant, les bijoux animaliers voient également leurs adjudications monter depuis deux ans. Avec une prime accordée aux pièces des années 1970-1980 signées Cartier ou Van Cleef. Cet engouement pour les bijoux signés de joailliers connus concerne d’ailleurs à peu près toutes les catégories de bijoux, surtout lorsqu’ils sont un peu imposants.

Egalement en progression, les bijoux du XIXe siècle, et particulièrement ceux composés en partie de corail ou en microcosmique florale. « Le corail devient de plus en plus rare regrette l’experte des ventes IVOIRE Nîmes, du fait de la pollution des mers et océans ». Ainsi que les bijoux « couture » signés Chanel ou Dior et datés des années 1980 ou 1990. Et dans ce domaine « plus les motifs sont imposants et excentriques, mieux c’est » sourit l’experte.
Le marché est en revanche stable pour les camées, avec un bonus néanmoins pour les pièces importantes sculptées sur corail justement, ou encore Agathe ou malachite.

Dans les catégories de bijoux moins recherchés aujourd’hui figurent les diamants « lorsqu’ils n’ont pas de certificat, les acheteurs sont très attentifs à la qualité des pierres, surtout avec l’arrivée des diamants de synthèse » souligne Marlène Ledué-Cregut. Elle note également une désaffection pour les bijoux traditionnels régionaux.