Un article récemment publié dans la Montagne rappelait qu’à ses débuts, « le guide rouge Michelin, qui avait déjà sa couleur et quasiment sa taille actuelle, était distribué gratuitement, comme un petit annuaire destiné à être renouvelé tous les ans avec cette mention, « ne doit pas être vendu ». Le premier mis aux enchères, en 2000 à Clermont, est parti à 35 000 francs. Depuis, il ne cesse de prendre de la valeur. En 25 ans, son prix a été multiplié par 5,5 ! »
Pour l’édition de cette année, IVOIRE Clermont-Ferrand a déniché deux guides de 1900, l’un en état quasi neuf estimé 21 000 à 25 000 €, l’autre portant quelques traces d’usages et estimé 20 000 à 22 000 €. Toujours au chapitre des guides, signalons une curiosité, celui de 1907 consacré à l’Algérie et à la Tunisie première édition avec un tirage initial de 3 000 exemplaires (7 000 à 9 000 €).



L’histoire du « guide rouge » commence en 1900, c’est alors un outil publicitaire offert avec l’achat de pneumatiques. Il est tiré à 35 000 exemplaires, et s’adresse plutôt aux cyclistes ! Mais André Michelin parie sur le développement du marché automobile et fournit dans les pages du guide rouge quelques adresses de garagistes, médecins, cartes routières… C’est en 1904 qu’apparaît la section consacrée aux hôtels et restaurants, et dès 1909, le tirage atteint 76 000 exemplaires. 
Le guide n’est plus donné mais vendu à partir de 1920, André Michelin ayant constaté indigné que « les guides envoyé à un stockiste servaient à caler les pieds d’une table ! ». Année après année, le guide va gagner ses galons de critique gastronomique, avec des équipes d’inspecteurs anonymes, des étoiles distribuées parcimonieusement…