Harley WLA Cinzano
HARLEY DAVIDSON CINZANO

L’odyssée de cette Harley-Davidson type 42WLA (737cc) est exceptionnelle :
Suite à l’entrée des Etats-Unis d’Amérique dans le second conflit mondial, le type militarisé 42WLA a été produit de décembre 1941 à août 1945. Le numéro frappé à la base du moteur « WLA 45110 » (et figurant sur la carte-grise française) de notre moto date sa fabrication de entre avril et août 1943 . Ce numéro est proche de celui de ses soeurs du lot constituant la « Joint Assault 293e Signal Company » sorties du ventre des péniches à Omaha Beach au cours du débarquement en Normandie le 6 Juin 1944, (source : site VMH-ANJOU, la WLA en chiffres). Cette attribution reste une présumée, certaines pièces pouvant avoir été remplacées durant sa tumultueuse existence.
Après l’armistice, les motos arrivées sur l‘ancien continent y restèrent. En France elle équipèrent différents corps et services dans les premières années d’après-guerre, et furent même utilisées par la Gendarmerie de Nouvelle Calédonie jusqu’en 1970 ! En métropole, elles commencèrent à être vendues comme matériel excédentaire par l’administration des domaines dès 1946. Elles constituèrent un important parc de véhicules bon marché et contribuèrent au relèvement des pays alliés sinistrés par la guerre. En 1950 la société Cinzano France acquiert 7 « WLA42 » réformées afin de constituer une attraction acrobatique au sein de sa caravane publicitaire du Tour de France cycliste. Parmi elles, se trouve notre « 45110 ». Ces motos de couleur vert armée sont révisées et civilisées, reçoivent des garde-boues « tourisme » avec rebords latéraux, une large selle bicolore, un insigne chromé de chaque côté du réservoir, une belle laque bleue, des sacoches en cuir et enfin les graphismes Cinzano. Après quelques années d’une carrière intense couronnée de succès, les 7 américaines sont mises à la retraite et remplacées par des anglaises puis par des allemandes. Leurs utilisateurs les regretteront beaucoup les Harley pour leur stabilité et leur fiabilité. Si 6 d’entre-elles sont fortement présumées détruites, la septième toucha le cœur du directeur de la société qui l’acquit et la fit entrer moteur tournant dans son salon en 1961. Elle y resta, bichonnée par les femmes de ménages successives, jusqu’au 10 avril 2024 ou l’on décida qu’il fallait qu’elle trouve un nouvel écrin, à moins que son nouveau maître ne lui concocte une remise en service...
Longueur : 2,23 m
Largeur : 0,90 m
Hauteur : 1,04 m
Masse : 330 kg
Autonomie : 350 km
Véhicule exceptionnel de par son historique et son état de conservation. Carte Grise normale.

Estimation : 10 000 € à 15 000 €
Adjugé : 20 000 €