CAYLUS (comte de)]. Les Étrennes de la Saint-Jean. Quatrième édition, revûe, corrigée & augmentée par les Auteurs de plusieurs Morceaux d'esprit qui n'ont point encore paru. Première et seconde parties. Troyes, Veuve Oudot [Paris, Duchesne], 1757 ; in-12, veau brun raciné, filet d'encadrement à froid, dos lisse orné, pièces de titres noires, [Rel. de l'époque]. [6] ff., 190 p., [1] f. ("Catalogue des livres poissards & autres du même ton"), 166 p., [2] ff. (errata, table et autre catalogue de livres "poissards"), vignettes aux titres ("Au livre bleu" et deux cosses de pois entrelacées) et 2 figures sur bois en brun clair et noir. Édition parisienne parodiant la célèbre bibliothèque bleue troyenne, collection d'éditions populaires diffusées par colportage. La première édition connue (portant la mention de seconde édition) de ces "Étrennes", recueil auquel ont collaboré, outre Caylus, Crébillon fils, Maurepas, Montesquieu, Moncrif, Vadé et Voisenon, date de 1742. La seconde partie, "Les Ecosseuses, ou les OEufs de Pasques, Suivis de l'Histoire du Porteur d'Eau, ou les Amours de la Ravaudeuse, Comédie", ici en seconde édition, avait paru en 1739. La première partie est illustrée d'un portrait de "Monsieur ou Madame Oudot" accompagné des vers suivants: "Voi dans les traits que tu contemples / Un Imprimeur loyal & sans ambition, / A tes pareils, Oudot, tu serviras d'exemples / Un Imprimeur doit faire impression.", avec cette curieuse mention au recto du feuillet : "L'imprimeur étant contrefait, il a jugé à propos de se faire graver, afin que son Livre ne soit pas de lui, quand il n'y sera pas.". Quant au frontispice de la seconde partie, représentant deux écosseuses, il est titré "Vers par rapport à ce présent Livre" et légendé ainsi : "De la Langue, il est le soutien / De plus, c'est qu'il y a du génie : / Commère, est-ce que ça n'vaut pas bien / un compliment d'l'Académie ?" Petit travail de vers au dos, minimes frottements au dos, intérieur frais. Bon exemplaire en reliure du temps.

Adjugé : 130 €