Ivoire, le premier regroupement de maisons de ventes aux enchères en France

Xavier de La Perraudière
Florian d’Oysonville

Commissaires-priseurs associés

SEPT ÉMERAUDES SUR UN AIR DE VIOLONCELLE

Vendredi 22 Juin 2018


Cette vente de prestige recueillait la somme de 677 600 €. Très variée, la session était composée aussi bien d’instruments de musique, que de tableaux de maîtres modernes et de design du XXe siècle.

Mais la pièce la plus attendue n’était autre qu’ une somptueuse croix ruisselante d’émeraudes. Sur une monture en or jaune, étaient disposées sept gemmes vertes rectangulaires à pans coupés, dans un entourage de diamants de taille ancienne. Estimé à 7 000/10 000 €, le joyau de 18,8 g, datant du XIXe siècle, s’envolait, acquis par un enchérisseur français pour 145 200 €.

Autre «bijou», dans la catégorie mobilier cette fois, un miroir Florence de Line Vautrin,réalisé en 1958, en talosel et verres églomisés or et brun, séduisait à 52 030 €.

Un dessin de Simon Vouet évoquait ensuite une grande figure politique du début du XVIIe siècle : le chancelier Séguier en personne, bien connu par le tableau de Charles Le Brun du musée du Louvre ; cette feuille montrait ses Armes, emportées dans les nuées par des angelots, et s’élevait jusqu’à 12 100 €.

On changeait d’époque et de géographie avec une huile sur toile de l’orientaliste Marcelle Ackein, ici fascinée par l’Afrique, avec ses Marins sur la plage, qui doublait son estimation à 25 410 €.

L’autre versant de la vacation était constitué par la collection d’instruments à cordes et archets de Kléber Dhainaut (1916-1982), un musicien belge installé en Anjou, dont les trésors ont été redécouverts lors d’un inventaire par Me de la Perraudière. Ces pièces ne manquaient pas de susciter de vives enchères internationales émanant d’acheteurs canadiens, coréens, ou japonais en salle ou en live. Tant et si bien que les 95 lots de cette série totalisaient plus de 235 000 €. Premier prix accordé à un alto de Guiseppe Marconcini fabriqué à Ferrare en 1812, au coeur d’une rixe qui s’achevait sur un coup de marteau à 72 600 €. Suivait un violoncelle de Paul Bailly, fait à Mirecourt, au millésime de 1867, saisi pour 32 670 €. Dans la section archets, la pièce la plus recherchée était un archet de violoncelle de Victor Fétique, à 12 342 €.

*Les prix sont exprimés frais compris.

LA GAZETTE DROUOT N° 25 DU 22 JUIN 2018

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