










DOVALLE, Charles. (MANUSCRITS de).
Intéressant ensemble de trois pièces manuscrites de Charles Dovalle, poète angevin natif de Montreuil-Bellay.
La première pièce est un poème de 5 strophes intitulé "La Liberté", écrit en soutien du chansonnier Béranger, poursuivi pour outrage sous la Restauration jusqu'à l'abdication de Charles X en 1830. Ce poème est en partie inédit puisqu'il ne fut publié qu'amputé de sa troisième strophe, particulièrement virulente, et sous le titre moins provocant de "Mon rêve".
Les deux autres pièces sont des lettres manuscrites, l'une de 3p. in-4 écrite de Paris et datée du 14 décembre 1828 à son cousin Ernest: Dovalle y parle des revues littéraires qu'il écrit pour le Figaro et commente la condamnation en justice de Béranger pour ses nouvelles chansons "à neuf mois de prison et dix mille francs d'amende... C'est l'une des plus grosses sottises qu'ait pu faire le nouveau ministre: Béranger se moque de la condamnation...". Dovalle évoque ensuite une pièce de théâtre qu'il a écrite pour le Théâtre des Nouveautés et qu'il espère retenue par le Comité de lecture, ce qui lui procurerait "un joli petit revenu qui ne m'aura pas donné grand peine." La seconde lettre de 4p. in-4, expédiée de Saumur le 14 septembre 1829, est adressée à une amie de Poitiers, Mme veuve Thomé. Dovalle y évoque sa vie à Paris, son travail (alimentaire) de rédacteur à la "Jurisprudence générale du Royaume", et ses contributions au Figaro et "à un nouveau journal sur papier rose et spécialement destiné aux salons". Il évoque ce qu'il désire "le plus ardemment: de pouvoir se suffire à moi-même par mon travail, sans avoir besoin de recourir à ma famille, que la stagnation du commerce des vins a mis dans une gêne affreuse". Il évoque ensuite son frère, qui vient de perdre son emploi à Saumur, en demandant de l'aide pour lui en trouver un nouveau dans le commerce à Poitiers.
Intéressant ensemble de trois pièces manuscrites de Charles Dovalle, poète romantique prometteur né à Montreuil-Bellay, mort en duel à l'âge de 22 ans et dont Victor Hugo préfaça avec l'enthousiasme l'unique recueil, publié de manière posthume en 1830.
Estimation : 300 € à 500 €
Adjugé : 450 €