1959-1973 - ROLAND DORGELÈS - LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE & CARTE DE VISITE À BETTY STRAUSS

Lettre autographe signée Roland Dorgelès de 2 pages in-8 (15 x 19 cm) sous enveloppe de deuil datée du 18 juillet 1959 (à Plombières-les-Bains, Vosges), adressée à Mlle Betty Strauss à Paris & carte de visite sous enveloppe (du 9 janvier 1973) à la même personne (celle-ci rédigée par son épouse Madeleine)

Contenu :
La carte de visite du 9 janvier 1973, rédigée par Madeleine Dorgelès au nom de son mari, transmet à Betty Strauss des vœux chaleureux, auxquels s'ajoute une demande de nouvelles de sa situation professionnelle. La lettre expédiée de Plombières-les-Bains le 18 juillet 1959 remercie Betty pour une aide matérielle, exprime la peine de Dorgelès deux mois après la mort de sa première épouse Hania et signale la révision des "Promenades montmartroises", "qui ne seront plus dialoguées". Un post-scriptum mentionne l'angoisse liée au prochain transfert de la tombe.

Contexte historique :
Roland Dorgelès (1885-1973), de son vrai nom Roland Lecavelé, est l'auteur des "Croix de bois" (Prix Femina 1919) et l'une des figures littéraires majeures de l'entre-deux-guerres. Membre de l'Académie Goncourt, dont il assuma la présidence, il résida 2, rue Mabillon à Paris. Il épousa en premières noces la comédienne Hania (Annette Routchine), décédée le 17 mai 1959, puis, en secondes noces, Madeleine Moisson. La destinataire, Betty Strauss, fut sa fidèle secrétaire. La lettre de juillet 1959 se place deux mois après la disparition d'Hania et témoigne du retour au travail sur les "Promenades montmartroises", recueil publié en 1960. La carte du 9 janvier 1973 est rédigée par Madeleine au nom de son mari, deux mois avant la mort de l'écrivain survenue le 18 mars 1973.

Intérêt du document :
La réunion des deux pièces, toutes deux destinées à Betty Strauss, éclaire la relation de confiance avec sa secrétaire et fournit un témoignage daté sur la genèse et la mise au point du volume paru en 1960. La lettre sur papier de deuil, postée de Plombières-les-Bains, renforce l'intérêt biographique ; la carte de 1973 constitue un document de fin de vie.