1782 - LOUIS XVI - BREVET DE PENSION ROYALE - VERSAILLES

Brevet sur vélin Grand in-4 oblong (43 x 26,5 cm) gravé et complété à la main, émis à Versailles par le roi Louis XVI, accordant une pension annuelle de 4000 livres à une dame de la noblesse militaire.

Contenu :
Ce document est un brevet de pension royale du Département de la Guerre délivré le 30 août 1782, par lequel Louis XVI accorde à Antoinette-Louise-Claire de Ricouart d'Hérouville, née à Paris en 1759, une pension annuelle de 4 000 livres. Épouse du Sr Antoine Hyacinthe Anne Comte de Chastenet & Puységur, lieutenant des vaisseaux du Roi, elle reçoit cette faveur en reconnaissance des services rendus par feu son père, lieutenant général des armées du Roi et gouverneur du Fort Barrault. Le texte précise que la pension sera versée sans retenue, à compter du jour de la signature, par les trésoriers royaux ou toute autre personne désignée par Sa Majesté.

Contexte historique :
Antoinette-Louise-Claire de Ricouart d'Hérouville (1759-1832) est issue d'une illustre famille noble. Elle a été dame d'honneur de la duchesse de Bourbon. Son père, Antoine de Ricouart d'Hérouville, lieutenant général et commandant de Guyenne, était aussi un savant reconnu et l'un des premiers entrepreneurs du charbon français. Quant à son mari, le comte de Chastenet-Puységur (1752-1809), officier de marine cultivé, hydrographe et archéologue, il s'illustra durant la guerre d'indépendance américaine, se mit au service de l'armée de Condé durant la Révolution française, avant de terminer sa carrière comme contre-amiral de la marine portugaise. Ce brevet s'inscrit dans la politique royale de Louis XVI visant à récompenser les familles nobles et militaires fidèles à la couronne.

Intérêt :
Passionnante illustration de la pratique de distribution des pensions royales à l'aristocratie méritante ou nécessiteuse, et témoignage concret de la monarchie administrative à la veille de la Révolution.

Mentions manuscrites :
- Une annotation marginale précise le calendrier de paiement de la pension.
- Au dos du document, il est indiqué que la pension sera réduite à 2 800 livres à compter du 1er janvier 1788. (signature de "Gislain")

Signatures :

* "Louis" : signature royale (de cour), apposée par un secrétaire du roi
* Contresignature par un secrétaire d'État (difficilement lisible)

Bel état. Plis d'archivage. Document parfaitement lisible.