









1714 - PHILIPPE D'ORLEANS - LETTRE DE CONDOLÉANCES AU ROI DE SICILE
Lettre sur vergé d'une page in-8 (17 x 22 cm) d'un feuillet double formant enveloppe, signée de Philippe d'Orléans, adressée au Roi de Sicile et rédigée à Versailles, le 24 février 1714.
Contenu :
Lettre de condoléances à la suite du décès de la Reine d'Espagne, Marie-Louise de Savoie (1688-1714), épouse de Philippe V. Le duc d'Orléans y exprime un sentiment personnel très fort, soulignant sa solidarité et son affection envers le roi de Sicile, qu'il appelle "Monseigneur et beau-frère".
Contexte historique :
Philippe d'Orléans (1674-1723), neveu de Louis XIV, deviendra Régent du royaume à la mort du roi en 1715, durant la minorité de Louis XV. Il entretient des liens étroits avec les dynasties européennes, notamment les Bourbons de Naples (Sicile) et d'Espagne. Cette lettre est adressée à Victor-Amédée II, alors Roi de Sicile. En l'appelant "beau-frère", Philippe d'Orléans souligne les liens dynastiques étroits unissant les Maisons de Bourbon (France et Espagne) et la Maison de Savoie. Ce document illustre l'importance des alliances familiales dans la diplomatie européenne du début du XVIIIe siècle.
Intérêt :
Cette lettre signée d'une des figures majeures de la monarchie française concerne directement les relations diplomatiques et familiales entre les maisons royales de France, d'Espagne et de Sicile. Elle constitue un rare témoignage de correspondance de deuil dynastique entre grands souverains européens du XVIIIe siècle.
Signature :
* Signature autographe : Philippe d'Orléans (le corps du texte est manifestement rédigé par un secrétaire)
Mentions manuscrites (au dos) :
* Destinataire : "Au Roy de Sicille, Monseigneur et beau-frère"
* Expéditeur : "Mr. le Duc d'Orléans, le 24 févr. 1714"
** Présence de deux cachets de cire noire (deuil) aux armes du Duc d'Orléans et leurs brins de soie.
Bel état de conservation. Ecriture parfaitement lisible. Papier vergé bien conservé (coupure et petits trous au niveau de l'expéditeur,
sans gravité). Cachets de cire intacts avec les brins de soie encore en place. Légères marques de pliage d'origine.
>> On y joint deux gravures représentant le Régent.