







1582 - HENRI III - MANDEMENT ROYAL POUR PAIEMENT DE 50 ECUS SOL
Lettre manuscrite sur vélin in-folio oblong (41 x 24,5 cm) émise à Paris par le roi Henri III, le 20 février 1582, accordant un don de 50 écus d'argent à un capitaine.
Contenu :
Cette lettre est adressée à Jacques Le Roy, conseiller et trésorier de l'Épargne (futur conseiller d'état aux finances sous Henri IV). Le roi y ordonne le paiement immédiat de 50 écus d'argent au sieur du Galion (Galien ?), capitaine d'une compagnie de gens de pied français appartenant au régiment de ses gardes. Cette somme, offerte "en considération des bons et agréables services" que le capitaine a rendus doit être prélevée sur l'Épargne royale, sans qu'aucune opposition ou difficulté puisse y être faite.
Contexte historique :
En 1582, Henri III est au milieu de son règne (commencé en 1574) et la France est encore plongée dans les guerres de Religion. Les régiments des gardes du roi, composés de compagnies triées sur le volet, constituent un corps militaire d'élite chargé de la protection du souverain et de ses déplacements, mais aussi d'interventions ponctuelles. Le trésor de l'Épargne, mentionné dans l'acte, est la caisse personnelle du roi, destinée aux dépenses extraordinaires et aux gratifications. Les capitaines, comme le sieur de Galien, étaient des officiers supérieurs dont la fidélité était récompensée non seulement par des appointements réguliers, mais aussi par des dons ponctuels, parfois symboliques, qui entretenaient un lien personnel direct avec le souverain.
Intérêt :
Sur le plan historique, ce document illustre le fonctionnement concret de l'Épargne royale et la façon dont le souverain utilisait ces fonds pour récompenser ses officiers les plus proches. Il apporte un témoignage direct sur la composition et le commandement des régiments des gardes du roi à la fin du XVIe siècle, période où la fidélité militaire avait une valeur politique essentielle.
Signatures :
* "Henry" : signature royale (pâle) apposée par un secrétaire du roi (l'expression "signé de notre main" est une formule administrative standardisée)
* "Brulart" : contresignature du secrétaire d'État Pierre Brûlart de Genlis.
Mention manuscrite d'enregistrement (au dos), datée de décembre 1582 - signature de greffier (illisible)
Etat : Assez bon. Ecriture régulière et lisible. Pli central et petits trous. Manque de vélin sur les 3ières lignes (manque quelques lettres). Coupure sur 15 cm en partie inférieure, pratiquée dans la partie inférieure du vélin afin de fixer un lien, un sceau ou un élément d'authentification (sceau absent).