Albert GLEIZES (1881-1953)
"Nature morte aux bouteilles, 1916"
Huile sur carton.
Signée et datée en bas à droite.
Dim. 46 x 35 cm
Encadrement laqué blanc d'origine choisi par le peintre.

Provenance :
- Acquis en 1948 de l'artiste par Jules Vaché, Lunel
- Succession Jules Vaché

Bibliographie : A. Varichon,Albert Gleizes, Catalogue raisonné, volume I, Somogy, Editions d'art, Paris, 1998, n°738, reproduit en couleur p.254

Exposition :
- Barcelone, Galerie Dalmau, 1916 n°23
- New-York, Galerie inconnue, 1916
- Marseille, 1950
- Avignon, Galerie Berry, 1950, n°4
- Saint-Etienne, Musée d'Art et d'Industrie, "Exposition de natures mortes de Géricault à nos jours", 1955, n°66 (étiquette au dos)
- New-York, Musée Salomon R.Guggenheim,1964, Exposition Rétrospective organisée par Daniel Robbins, n°100 (étiquette au dos)
- Lisbonne, Centro Cultural de Belém, 2002-2003, "Le Cubisme en majesté", n°63
- Lodève, Musée du Cardinal de Fleury, 2013, Exposition "Gleizes/Metzinger du cubisme et après"
- Barcelone, Fondation Joan Miro, 2014-2015, exposition "Barcelona zona neutral, 1914-1918".
Historique complémentaire
Nous pourrons fournir à l'acquéreur un historique précis des rapports entre la famille Vaché et le peintre Gleizes qui leur céda ce tableau en 1949. L'encadrement en bois laqué blanc a été réalisé par le peintre lui-même, seul ton neutre sans influence sur les couleurs de l 'ouvre.

L'artiste avait souhaité conserver ce tableau et ne le vendit que tardivement. Par sa datation historique ( 1916), il est un maillon important, encore en main privée, de l'évolution du cubisme de Gleizes.
Ce dernier appartient au groupe cubiste de Puteaux (Metzinger, Léger, Villon, Delaunay,...) qui expose dans les salons parisiens dès 1911. A partir de 1915, Gleizes, fait des explorations non-figuratives avec des rythmes circulaires dynamiques (influence de Delaunay et de Kupka ?). Notre tableau se ressent de ces expérimentations tout en conservant le vocabulaire du cubisme synthétique, une subordination absolue des objets au plan : ici le plateau circulaire et le piètement à cannelures du guéridon, le compotier , les flacons et carafes peints en plans verticaux ou obliques cadencés par des lignes parallèles. Cette géométrie angulaire est toutefois adoucie par des arabesques circulaires.
On remarquera aussi la forme rectangulaire blanche en haut à droite qui suggère une fenêtre , ouverture spatiale de cette rigoureuse construction.
Expert : Frédérick et Pauline Chanoit

Estimation : 40 000 € à 60 000 €