
Louis XI - Malassis, Edmond. - Les Cent Nouvelles Nouvelles attribuées au roy Louis le onzième. Paris, Javal et Bourdeaux, 1931. In-4 en feuilles sous couverture rempliée, chemise rigide, étui d'éditeur - Petites éraflures sur l'étui, papier cristal de l'enveloppe des suites en partie déchiré - [8], XIV, [2], 254, [4] pp., couverture imprimée, 16 pll. hors texte en couleurs par Malassis. Tirage à 590 exemplaires, celui-ci non numéroté, spécialement imprimé pour un collaborateur et contenant, sous chemise en papier cristal, la suite des 16 planches en état définitif avec remarques, un état en sanguine, un état en bistre, un état en bleu et la décomposition d'une planche.
Edmond Malassis, né en 1874 et mort en 1940, était élève du peintre Gustave Moreau. Aquarelliste renommé ayant richement illustré de nombreux ouvrages pour les bibliophiles, il a laissé un nombre important d'exemplaires ornés d'aquarelles originales. Les Cent Nouvelles Nouvelles sont une de ses plus belles illustrations. Les 16 hors-texte sont de véritables petits tableaux fourmillant de détails pouvant servir à l'histoire du costume et du moyen-âge. Le tout servi par un humour efficace teinté d'érotisme paillard. Les Cent Nouvelles Nouvelles, dites du roi Louis XI, recueil de contes composé de 1456 à 1461 à la cour du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, pendant le séjour que fit au château de Genappe le dauphin Louis, fils de Charles VII. Pour distraire les ennuis de l'exil du dauphin, chaque seigneur à son tour faisait un joyeux récit. Dans l'édition publiée en 1486 par Antoine Vérard, les Nouvelles portent les noms de ceux qui les contèrent, et celles qui sont attribuées à Monseigneur, sans autre désignation, appartiennent, dit l'éditeur, au dauphin lui-même. Un secrétaire, ajoute la tradition, recueillit et rédigea ces histoires ce qui s'accorde, en effet, à reconnaître aux Cent Nouvelles Nouvelles un auteur unique, qui recueillit sans doute ses matériaux dans les réunions de Genappe, mais qui donna au livre sa forme et son style. À n'en pas douter, cet auteur est Antoine de La Sale, à qui l'on doit encore Les quinze joyes du mariage et l'Histoire du petit Jehan de Saintré. Il demeurait à Genappe, et son nom figure dans le recueil même, où se trouvent d'ailleurs les formes de pensée et de style particulières à ses autres ouvrages. Carteret IV, 94.
Estimation : 150 € à 200 €