Gide, André. - Numquid et tu..? Bruges, Imprimerie Sainte-Catherine, 1922. In-16, plein maroquin bleu turquoise, encadrement de septuple filet à froid sur les plats, dos lisse légèrement passé, contreplat de maroquin havane clair dans un encadrement de filet doré, gardes de moire bleue, couvertures et dos conservés, tranches dorées, étui doublé, envoi (Reliure de Semet et Plumelle). Édition originale tirée à 70 exemplaires numérotés non mis dans le commerce (n° 53). Curieux volume imprimé "secrètement" en même temps que "Si le grain ne meurt" et "Corydon"... deux livres scandaleux et un livre pieux qui témoignent des contradictions de l'homme Gide. Le livre fut écrit pendant la guerre dans un contexte d'angoisse et de désarroi. Peu de ses lecteurs étaient prêts à accepter Gide dans sa totalité et à discerner, comme sa traductrice Dorothy Bussy, que "Numquid et tu est le corollaire, l'explication de Corydon. L'un ne s'explique pas sans l'autre ; ils ne sont pas contradictoires, mais complémentaires." Bel et rare exemplaire enrichi d'un envoi à Arnold Naville (1879-1952) banquier genevois et collectionneur qui fut le bibliographe de Gide.
On joint :
Gide, André. - Et nunc manet in te, suivi de Journal intime. Neuchatel et Paris, Ides et Calendes, 1947. In-8, broché, ex-libris manuscrit en fin de volume - 119 pp., [1 p.], [2 ff.]. Première édition dans le commerce après la rarissime édition originale tirée à seulement 13 exemplaires. Tirage à 705 exemplaires numérotés, 1/600 sur vélin blanc (n° 360).

Estimation : 400 € à 600 €