(1 vol.) Céline, Louis-Ferdinand. - Mort à crédit. Roman. Paris, Denoël et Steele, 1936. In-8, demi-maroquin bordeaux à 5 nerfs, coiffes et nerfs frottés, couvertures et dos conservés, ors du nom et du titre un peu ternis - 698 pp., [1 p.]. Édition originale. Tirage à 1012 exemplaires numérotés, 1/85 sur pur fil (n° 109). Deuxième roman de Céline après Voyage au bout de la nuit qui lui avait valu le prix Renaudot, Mort à crédit en est la suite. Céline y raconte l'enfance de Ferdinand Bardamu, son double littéraire, même si la trame biographique est assez lâche. Ce roman de l'échec, à la noirceur désespérée, est rempli de descriptions hallucinatoires, de violence mais aussi d'émotion. Denoël, quelque peu effrayé par la réception qui en serait faite demanda à Céline de pratiquer quelques coupes dans des passages qu'il estimait par trop obscènes. Elles n'ont pas été remplacées et figurent en blanc dans l'ouvrage. Céline dénonce son enfance malheureuse et exploitée dans une « Belle Époque » deshumanisée où tout un peuple de très petits bourgeois était maintenu la tête sous l'eau dans une pauvreté sans espoir. De la lecture de ce second chef-d'oeuvre de Céline, on ne ressort guère intact.

Estimation : 1 000 € à 1 500 €