(2 vol.) Colette. 2 L.A.S. à Pierre Brochet à Auxerre. 1949. 3 pp. in-8. 1 enveloppe. Souvenirs de la Puisaye : [janvier 1950] : "Voulez-vous me faire plaisir, pour l'anniversaire de mon 76ème printemps ? Dites-moi à qui est, et comment est la Forge, près de l'étang de Moutiers. C'était une des propriétés de ma mère, et je l'ai, quoique enfant, regrettée [...]" ; [21 mai 1949, cachet de la poste] : "[...] Pauvre petite "Forge" enlaidie par une cahute collée sur sa face... Et la source aveuglée ! [...] Autrefois dans les vannes de l'étang, mon frère et moi nous trouvions les coquilles de grandes moules d'eau douce. Souvenirs ! [...]. Sont joints : 4 photos originales 180 x 130 mm (3) et 100 x 100 mm (1), tirages argentiques d'époque, 2 montrant "la Forge", une l'étang et ses bords, et la dernière la source asséchée. L.A.S. de Pierre Brochet à Colette, s.d. [mai 1949]. 2 pp. in-4, lui donnant des détails nouveaux sur la maison : "Vous m'écriviez que sa façade avait été enlaidie par un appentis couvert de tôle. Eh bien, vous serez satisfaite ; il suffisait d'attendre : ce dernier a été démoli [...] Cependant, bien d'autres changements sont survenus depuis lors. Trois propriétaires successifs ont apporté des modifications [...].". Saint-Sauveur-en-Puisaye resta une plaie ouverte pour Colette qui ne se remit jamais de son départ de sa maison natale dans des conditions humiliantes pour sa famille, ruinée, et obligée de vendre sa maison située au coeur du village. Sido, la mère de Colette, avait également hérité de son premier mari, Robineau-Duclos, d'importantes propriétés tout autour du village. Elles furent vendues les unes après les autres, à cause de la gestion catastrophique des biens familiaux par le Capitaine Colette.

Estimation : 200 € à 300 €