Hugo, Victor. - Discours de Victor Hugo sur la tombe de la citoyenne Louise Julien, proscrite, morte à Jersey. Prononcé le 26 juillet 1853, au cimetière de Saint-Jean. Jersey, Imprimerie Universelle, 1853. Un feuillet de 25,2 x 18,5 cm, replié deux fois afin de former une plaquette de 8 pages qui "se vend au profit de la caisse d'assistance des proscrits, prix : 4 sous". Ce texte lu par V. Hugo sur la tombe de Louise Julien fut inséré dans Actes et Paroles II Pendant l'exil. Envoi de Hugo, en tête du titre, à "mon cher collègue Charras. Victor Hugo", accompagné d'un billet autographe sur papier pelure (10,8 x 7,6 cm) "à mon cher ami et collègue Charras. Marine Terrace. 2 Xe 1853 Victor Hugo". Cette date du 2/12/1853 n'est évidemment pas choisie au hasard par V. Hugo, c'est le premier anniversaire du coup d'État de "Bonaparte".
Louise Julien (femme Astruc) ouvrière militante, participa aux journées de 06/1848 et à l'insurrection faisant suite au coup d'État du 2/12/1851. Arrêtée le 21/01/1853, elle fut chassée de France après un séjour de 21 jours en cellule. Chassée de Belgique, elle se réfugia en Angleterre, où malade de phtisie, elle fut alitée durant 2 mois et demi. Passée à Jersey, elle y mourut quelques jours plus tard.
Autre figure de la proscription, comme V. Hugo, le Lieutenant-Colonel Jean-Baptiste-Adolphe Charras (1810-1865), fut l'une des premières personnalités arrêtées lors du coup d'État du 2/12/1851. Exilé en Belgique, puis en Suisse, à Bâle. Le 31 août 1859, à l'instar de Victor Hugo, Louis Blanc, Félix Pyat, Edgar Quinet, Victor Schoelcher et Charras repoussèrent toute offre d'amnistie impériale. Charras mourut en exil.

Estimation : 150 € à 200 €