Rupert [de Deutz]. - In Matthaeum. De gloria et honore filis hominis. Libri XIII / De glorificatione trinitatis et processione spiritus sancti Libri IX. Cologne, [François Birkmann 14.. - 1542], 1526. In-folio en reliure pastiche à l'imitation du XVIIIe, plein veau, dos à nerfs orné - Perte des gardes libres remplacées par des papiers à la cuve du XVIIIe, perces et taches aux plats, accroc à la coiffe de tête, épidermures, titre détaché avec perte de papier en marge extérieure et rousseurs provoquées par la réaction acide d'anciens ex-libris (non lisibles), dernier feuillet de texte contrecollé - 4 - a, b, c, d, e, f, g, h, i, k, l, m, n, o, p, q, r, s, A, B, C, D, E, F, G, H, I, K 6 - L3 (collationné complet) - [4 ff.], CC pp., [8 ff.], CXXV pp - Une inscription manuscrite au premier contreplat indique le passage de cet exemplaire lors de la vente Talleyrand Périgord en l'hôtel de la rue Saint Florentin (4ème séance, le soir du 18/07/1838). Ex-libris ancien à l'encre au dernier feuillet "Lermite" (vraisemblablement XVIe). L'ouvrage est illustré de deux bois répétés représentant saint Mathieu dont un au titre et l'autre au début du "De Gloria" , de 24 grandes lettrines noires historiées et de nombreuses petites.
Rupert dit de Deutz (c. 1070-1129) est un théologien bénédictin de tendance mystique qui devint supérieur de l'abbaye de Deutz (Cologne). Il a produit de nombreuses exégèses de la Bible qui sont très représentatives de la théologie monastique du Moyen-Âge. Il fut un défenseur farouche du réalisme eucharistique en faveur de la transsubstantiation lors de la controverse qui conduisit à la condamnation de Bérenger de Tours. Il s'impliqua également dans la controverse concernant la conciliation de la bonté avec l'existence du mal, en défendant la thèse que l'origine du mal est dans l'usage erroné de la liberté donnée à l'homme par Dieu. La première partie "De gloria" (La gloire et l'honneur du Fils de l'Homme) est un commentaire partiel de l'évangile de Mathieu. La seconde partie "De glorificatione" est un manifeste pour affirmer qu'il existe une unité dans tous les événements de l'histoire du salut, de la création jusqu'à la consommation finale des temps : « Toute l'Écriture », affirme-t-il, « est un seul livre, qui tend à la même fin (le Verbe divin), qui vient d'un seul Dieu et qui a été écrit par un seul Esprit ». In-fine, un texte de 6 pages reprend une décrétale du pape Alexandre Ier (6e évêque de Rome) adressée à l'empereur Tajan. [Provenance famille Le Cavelier, Caen].

Estimation : 250 € à 350 €