Beroalde [de Verville, François] - [Colonna, Francesco].- Le Tableau des Riches Inventions couvertes du voile des feintes amoureuses, qui sont représentées dans le Songe de Poliphile, desvoilées des ombres du Songe et subtilement exposées par Beroalde.
"Paris, Mathieu Guillemot, 1600. In-4, plein veau XVIIe aux plats ornés d'un encadrement à double filet écoinçonné de fleurons et frappés d'un médaillon central le tout estampé à froid. Dos à nerfs, pièce de titre - [20 ff., Titre-frontispice gravé , dédicaces, explications du frontispice, envois, table, blc], 154 ff., [6 ff. table] - signatures : * -*****4, A-Z 4, Aa-Rr 4 - 181 gravures ( 9 h-t, 172 in-t parfois à pleine page) - Mors de tête fendus et recollés avec pertes de cuir au dos, exemplaire lavé et remonté, 14 ff. aux marges inférieures plus courtes ou mal coupées (E 2-3, F 2-3, R 2-3, V 2-3, Aa 2-3, Bb 2-3 avec perte lacunaire, pp. 2-3), petite perte de papier marginale en Aa4, coin inférieur coupé en Nn 3, marge supérieure coupée très courte (5 mm du titre), quelques mouillures pâles éparses.
Cette oeuvre italienne allégorique en prose attribuée à F. Colonna (1433-1527), publiée pour la première fois par Alde Manuce en 1499, est un des livres de la Renaissance le plus célèbre et le plus mystérieux. Ce ""Combat d'amour"" en songe eut au XVIe et XVIIe siècle une grande influence en Italie puis en France aussi bien dans le domaine des lettres que dans celui de l'architecture et de l'art des jardins. Car l'essentiel du texte est consacré à la description minutieuse des bâtiments, des jardins et des machines que Poliphile rencontre dans son rêve. Magnifique titre frontispice allégorique gravé en taille-douce sur fonds azuré enrichi de nombreux symboles alchimiques. L'ouvrage est illustré de 181 bois in-t gravés d'après les dessins de Jean Goujon (donnés pour l'édition de 1546). La table est précédée d'un bandeau aux armes et au chiffre de Louis XIII, ce qui permet d'affirmer que cette édition a été réalisée après 1610, avec réemploi du titre de 1600. A noter que les planches priapiques n'ont pas été caviardées (ff. 68 et 120)".
Estimation : 1 500 € à 2 000 €