67.100€ pour une peinture chinoise découverte par Ivoire Besançon et record mondial pour Robert Fernet
Dimanche 17 Octobre 2021
Résultats de la vente aux enchères du dimanche 17 octobre à 14h
Si la vente de meubles, tableaux et objets d’art totalisait 338.000€ dimanche 17 octobre chez IVOIRE BESANCON, elle racontait surtout deux belles histoires.
Le propriétaire de l’Ecole chinoise représentant la vue du front de mer à Honam, a dû être agréablement surpris de voir son tableau s’envoler à 67.100€ (55.000€ hors frais), lui qui le croyait sans valeur. C’est grâce à la curiosité de Jean-Paul Renoud-Grappin qui l’a aussitôt montré au Cabinet Ansas Papillon, que la toile a pu être datée autour de 1840 et identifiée parmi les « China Trade painting », des peintures réalisées dans des ateliers où travaillaient à la fois des peintres occidentaux et chinois dès le XVIIIe siècle. Ces peintures connurent un certain succès auprès de riches chinois mais aussi de marchands occidentaux. Aujourd’hui c’est un client suisse qui l’a acquise, la disputant contre 5 enchérisseurs à partir d’une estimation de 10.000/15.000€.

Ecole Anglo-Chinoise (China Trade Painting), vers 1840
« Vue du Front de Mer à Honam »
Huile sur toile
Dim. 92 x 193,5 cm
« Vue du Front de Mer à Honam »
Huile sur toile
Dim. 92 x 193,5 cm
Record mondial pour Robert Fernier
Une autre belle histoire animait cette vente bisontine du groupe IVOIRE. Un nouveau record mondial était établi sur un tableau de Robert Fernier, acquis par un collectionneur parisien pour 28.060€ (23.000€ hors frais), le précédent record enregistré par la maison de ventes pour cet artiste étant de 22.600€ le 18 octobre 2020.
Ce tableau provenait de la succession d’un couple qui avait acquis sa collection au fur et à mesure des années chez Renoud-Grappin. Ce tableau avait été acquis à la fin des années 80. « Ce record est un bel hommage à ce couple de collectionneurs avec lequel nous entretenions de si belles relations depuis de longues années » se souvient avec émotion Laurence Renoud-Grappin.
Robert Fernier, que l’on surnommait le « peintre de la neige » a peint avec délicatesse le pays jurassien dont il était originaire avant de partir voyager après la seconde guerre mondiale, du Maroc à la Polynésie. Rentré en France, après avoir fixé les paysages et les mœurs aujourd'hui oubliés des peuples d'Afrique et d'Océanie, il se consacre de nouveau à la nature jurassienne, ébloui désormais des couleurs vives tropiques. Il partage sa vie entre Paris, où sa fidèle clientèle et son second métier d'écrivain d'art le retient, et son château de Goux-lesUsiers, où il peint. Il consacre les dix dernières années de sa vie à l'établissement du catalogue raisonné de l'Œuvre de son cousin Gustave Courbet, et il est à l’origine de la création du Musée Courbet dans sa maison natale d’Ornans.

Robert FERNIER (1895-1977)
"Les toits blanc, Goux les Usiers sous la neige " HST, sbd, 54x65 cm
"Les toits blanc, Goux les Usiers sous la neige " HST, sbd, 54x65 cm