









1720 - LOUIS XV, REGENCE DU DUC D'ORLEANS - LETTRE DE VETERANCE POUR UN VALET
Grande lettre patente sur vélin in-folio (47,5 × 30,5 cm) accordant la vétérance à François Michel Petit, valet de chambre du roi, émise à Paris le 14 mars 1720.
Contenu :
Louis XV accorde à François Michel Petit, valet de chambre depuis le 4 avril 1692, une lettre de vétérance garantissant, après sa démission, la jouissance des honneurs, privilèges et exemptions attachés à sa charge. Ces avantages sont étendus à sa veuve, tant qu'elle demeurera en viduité. Le texte, pris "de l'avis de notre cher et très aimé oncle le duc d'Orléans Régent", ordonne à la Cour des aides de Paris d'en assurer l'application et de prévenir toute entrave.
Contexte historique :
En mars 1720, le royaume est gouverné par Philippe d'Orléans (1674-1723), régent pour son neveu Louis XV, alors âgé de dix ans. La Maison du Roi constitue l'un des plus prestigieux corps administratifs et domestiques de la monarchie, employant de nombreux officiers dont les charges octroient rang, revenus et privilèges. Les valets de chambre, au service intime du souverain, bénéficient d'un statut particulièrement envié. François Michel Petit, entré en fonction sous Louis XIV, voit ici ses services récompensés par un privilège rare : le maintien des avantages de sa charge pour lui-même et, après son décès, pour sa veuve tant qu'elle restera non remariée. Ce document illustre la fidélité récompensée et la dimension familiale des faveurs royales.
Intérêt :
Les lettres de vétérance signées sous la Régence sont peu fréquentes. Ce document constitue un témoignage précis sur les privilèges accordés aux officiers domestiques de la Cour et leur transmission.
Signatures :
* "Louis" : signature royale apposée par un secrétaire (Par le Roy, le Duc d'Orléans, Régent présent)
* "Phelypeaux" : contresignature de Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas (secrétaire d'état à la Maison du Roi)
Mention manuscrite (haut gauche) : "Lettre de vétérance pour le Sr Petit"
Bon état général, plusieurs plis d'archivage, déchirure verticale affectant seulement une lettre de la dernière ligne (restaurée par ancien vélin au dos), écriture régulière très lisible.