1925 - GÉRARD D'HOUVILLE (MARIE DE RÉGNIER) - TEXTE INÉDIT : "MON VIRGILE"

Manuscrit autographe signé, rédigé à l'encre brune sur papier ivoire, deux feuillets in-4 (23 x 36 cm), pliés sous enveloppe affranchie, adressée au directeur de la Gazette Apicole, le 25 octobre 1925. La lettre contient un texte inédit intitulé "Mon Virgile". Écriture cursive soignée et fluide. Papier légèrement jauni, quelques taches mais bel état de conservation général.

Contenu :
Texte lyrique dans lequel Gérard d'Houville évoque la figure de Virgile et ses souvenirs familiaux liés à la poésie et aux abeilles. L'auteure, Marie de Régnier qui écrit sous pseudonyme, se remémore l'évocation du poète par son père, le souvenir du grand-père Domingo de Heredia à Cuba ("qui avait bon air et beau visage, et savait si bien le latin"), déclamant les vers des Géorgiques et des Églogues dans les plantations de café. L'auteure raconte aussi son émerveillement enfantin face à une gravure de Delacroix représentant Dante et Virgile, et conclut sur ses émotions lors de sa visite à Mantoue (aux "paysages stygiens"), ville natale du poète latin.

Contexte historique :
Gérard d'Houville (1875-1963), nom de plume de Marie de Régnier, fille de José-Maria de Heredia et épouse de l'écrivain Henri de Régnier, fut une poétesse et romancière renommée de la Belle Époque et des Années folles. Cette lettre témoigne de son lien affectif et intellectuel avec Virgile, poète des champs et des abeilles, dans le contexte d'une correspondance adressée à une revue spécialisée dans l'apiculture. Le texte mêle souvenirs familiaux, référence aux plantations cubaines de son grand-père Domingo de Heredia, et érudition littéraire, inscrivant cette pièce dans un dialogue culturel de l'époque.

Intérêt du document :
Ce court manuscrit se distingue par son caractère profondément intime, où Marie de Heredia, en évoquant ses ancêtres, nous offre une méditation plus personnelle sur les ombres de l'enfance et la présence des poètes qui accompagnent sa vie : un témoignage rare et sensible sur l'univers intérieur de l'auteure.

* On y joint :
De son père, José-Maria de HEREDIA (1842-1905), une lettre autographe signée à un ami sur un feuillet simple in-12 (11,5 x 18 cm), le 18 juin 1885 : Recommandation pressante pour appuyer la candidature d'un ami à la Légion d'honneur via Jules Herbette, directeur de cabinet au ministère des Affaires étrangères.