1886 - MAURICE BARRÈS - LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À SON AMI GERMAIN


Lettre autographe signée de Maurice Barrès à son ami Germain, 2 pages in-8 (11,5 × 18 cm) où il évoque le sculpteur Denys Puech et La Source de la Seine. Charmes s/ Moselle, 3 mai (1886-1887) Bel état général, pli d'expédition, tout petit trou au bord inférieur mordant sur une lettre, écriture très lisible.

Contenu :
Depuis Charmes, Maurice Barrès écrit à son ami Germain pour prendre des nouvelles et s'enquérir de ses activités. Il mentionne n'avoir "pas entrevu Le Voltaire depuis quatre mois", tout en supposant que son correspondant y travaille encore. Barrès évoque ensuite le sculpteur Denys Puech, rencontré à Rome, dont il admire le talent, et recommande son envoi, une sculpture intitulée "La Source de la Seine", qu'il décrit avec précision. Il annonce enfin un prochain passage à Paris, en route pour Londres, et adresse ses amitiés à Roger Marx.

Contexte :
Cette lettre, rédigée vers 1886-1887, appartient aux premières années de la carrière de Maurice Barrès (1862-1923), futur académicien, alors jeune écrivain en devenir. "Le Voltaire", était un quotidien républicain fondé en 1878, l'un des premiers journaux où Maurice Barrès publia ses chroniques littéraires dans les années 1880. Denys Puech (1854-1942), sculpteur reconnu, est alors pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, avant de remporter de nombreuses commandes publiques et de devenir directeur de l'Académie de France à Rome. Roger Marx (1859-1913), critique d'art et inspecteur des Beaux-Arts, fut un acteur essentiel de la promotion des artistes de son temps. Cette lettre témoigne de l'engagement précoce de Barrès dans les cercles artistiques et littéraires parisiens.

Intérêt du document :
Cette lettre est précieuse par son témoin direct des liens entre littérature et arts plastiques dans les années 1880 ; la mention détaillée de "La Source de la Seine", œuvre aujourd'hui conservée, illustre l'intérêt de Barrès pour les jeunes talents de son époque ; la présence de trois figures majeures : Barrès, Puech et Roger Marx, situant le document dans les réseaux artistiques et intellectuels de la Troisième République.